Quarts : Un scénario cruel

L'UA Issigeac sera passée par toutes les émotions ce dimanche à Ustaritz, au cours d'un quart de finale de Promotion R1 serré jusqu'au bout, mais qui se sera fini de façon terrible pour le club périgordin. Pourtant, après une entame marquée par quelques incertitudes et autres hésitations, la maîtrise était de mise, pendant une large majorité de la partie. Avant le sprint final...

En territoire basque, les locaux entament bien la partie. La météo, la longueur du trajet, l'enjeu du match, les explications sont nombreuses quant à ce départ difficile des issigeacois. « On n'était pas bien dans cette entame, il nous a fallu dix minutes avant de rentrer dans le match », admet Laurent Fauverte. Le temps pour Ustaritz de débloquer son compteur (3-0, 3e).

La suite est bien meilleure. Même si les locaux continuent d'avancer au score (6-0, 16e). « Progressivement, on a mis la main sur le ballon, on a eu une bonne conquête malgré les conditions météorologiques difficiles. Sans être dedans au début, on restait dans le coup, on ne doutait pas non plus. Et quand on est revenu dans le match, le score a suivi notre bon contenu », apprécie le coach. Si la défense adverse tient le choc, elle se met à la faute.

Thomas Michaud sanctionne ces erreurs de trois pénalités (20e, 28e, 32e). Dans son temps fort, Issigeac a su concrétiser, et en a même profité pour prendre les devants au tableau d'affichage (6-9, 32e). Un avantage logique au moment de rentrer aux vestiaires. Dans une rencontre fermée, l'UAI a fait le plus dur, reprendre la main sur le scénario.

Si près...

« À la pause, on avait retrouvé de la confiance, on était en tête au score, on avait nos ballons, on montrait beaucoup de vaillance et de détermination en défense face à un adversaire qui jouait tout. On s'est dit qu'il fallait mettre le paquet, enfoncer le clou », dévoile Laurent Fauverte. Son équipe suit parfaitement la consigne et met la pression sur Ustaritz.

Après cinq minutes à peine dans ce deuxième acte, la délivrance arrive. « Ustaritz s'est mis à la faute à dix mètres de son en-but, légèrement décalé des poteaux. On était à 14 contre 15, mais les joueurs sentaient le coup et ont joué à la main une combinaison travaillée. On a mis un temps de jeu dans un sens puis deux dans l'autre sens pour finir en coin avec Dimitri Lafosse », décrit le coach.

Cette fois, le score s'emballe. Et si Thomas Michaud ne transforme pas, il passe une nouvelle pénalité un quart d'heure plus tard, donnant de l'air à ses coéquipiers (6-17, 62e). Le score ne bouge plus, et à l'entrée de la dernière ligne droite, avec une telle domination, Issigeac semble se diriger tout droit vers une qualification.

Malheureusement, les locaux en ont décidé autrement, et jettent leurs dernières forces dans la bataille. Ils inscrivent un premier essai transformé (13-17, 70e). L'UAI est à 14, tient longtemps le choc, mais craque une deuxième fois dans les arrêts de jeu, encaissant un deuxième essai (20-17, 80e). La défaite est cruelle, dans son scénario, et face au contenu de qualité proposé.

Laurent Fauverte : « On tenait cette victoire, c'est très cruel, on méritait de passer. C'est extrêmement rageant. Mais on peut aussi être fier de la prestation proposée. Certes, il y a encore des petites erreurs, mais face à une belle équipe, en étant loin de nos bases, faire ce que l'on a fait est encourageant pour la suite, à court terme avec les phases finales du championnat de France à partir du 18 mai, et à moyen terme dans la construction de cette équipe ».

Ustaritz Jatxou – UA Issigeac

Mi-temps : 6-9

Score final : 20-17

Ustaritz Jatxou : 2 essais du n°17 (70e), n°6 (80e). 2 transformations du n°13 (70e, 80e). 2 pénalités (3e, 16e).

UA Issigeac : 1 essai de Lafosse (45e). 4 pénalités de Michaud (20e, 28e, 32e, 62e).

UA Issigeac : Michaud – Vigier, Anselmi, Moulinier, Lacoste – (o) Farmer, (m) Chansard – Loiseau, Lafosse (cap.), Dessagne – Joret, Lafon – A. Chauveau, Chassagne, Pickett. Entraîneurs : Laurent Fauverte et Jérôme Dumail. Remplaçants : Maguer, Biard, Baldo, Dumail, J. Lamote, Le Du, Mouret.