Un engagement sans faille

Quand on est bénévole depuis 37 ans dans une association sportive, on a quelques anecdotes à raconter. Et lorsque l'on prend la parole, on sait de quoi on parle. Quant à la notion d'engagement dans sa mission, on la maîtrise. Arrivé en 1988 à l'UAI, Dominique Leiner fait partie de ces bénévoles qui participent grandement à la vie de l'association.
Originaire de Bergerac, le sexagénaire a travaillé pendant 40 ans pour le ministère de la Défense. Alors l'engagement, le don de soi, il connaît. Sa fin de vie professionnelle lui a permis de se rapprocher de sa Dordogne, et rapidement, il est arrivé à l'UA Issigeac, où son frère jouait. S'il n'est pas joueur de rugby lui-même, l'ambiance lui plaît rapidement.
« Mon frère travaillait avec Daniel Rebauger, ils ont discuté ensemble, et Daniel est venu me chercher pour que je sois bénévole. On est en 1988, et ma première mission, c'est de faire cuire des morceaux de viande sur une grille posée sur des parpaings. On a bien grandi depuis », s'amuse Dominique Leiner, toujours bénévole avec Daniel Rebauger au club.
Se structurer
Ce dernier peut témoigner de la vie du club il y a plus de trente ans, des manifestations mises en place aussi à l'époque, qui ont fait la réputation et l'image de l'UAI. Parmi celles-ci, les kermesses, des week-ends bien remplis où les bénévoles ne comptaient pas les heures pour multiplier les animations.
Dominique Leiner y a longtemps assuré des responsabilités, notamment la gestion des courses et de l'alimentation. « On enchaînait concours de pétanque, loto, kermesse, repas des bénévoles en fin de manifestation. Pour préparer en amont et tout organiser, il fallait cinq jours, que je prenais sur mes congés professionnels », explique-t-il.
De 1988 à 2025, le club a bien avancé. Mais au fond, rien n'a changé sur un point : c'est l'engagement de bénévoles passionnés du club, heureux de s'y retrouver et de partager de belles tranches de vie, qui permet d'avancer sans cesse. Pour Dominique Leiner, cela s'est traduit par de nombreuses missions au fil des années.
« Désormais, je m'occupe de tout l'approvisionnement des buvettes et points de vente, la buvette du siège, la buvette du stade, le barnum de réception avec sa buvette et les repas que l'on y organise le dimanche », résume-t-il. « Les samedis, on trouve aussi des choses à faire, des travaux pour améliorer les installations, le matériel », ajoute-t-il ensuite.
Et comme un club est toujours en mouvement, de nouveaux événements apparaissent. Autant de défis à relever pour les bénévoles comme Dominique Leiner : « Je serai responsable de tous les achats pour le Beach Rugby. Il y aura trois entraînements en juin, donc les courses à faire, les repas le jeudi, le nettoyage le vendredi. Sans oublier le gros gala les 28 et 29 juin ».
Donner de son temps
Toutes ces missions qui font partie de la vie de l'UAI comme de toute association sportive, il faut pouvoir les assurer. « Être bénévole est un vrai engagement, il faut de la présence, de l'assiduité, un réel investissement, il faut donner sans s'attendre à recevoir », estime Dominique Leiner.
Alors, à côté, il faut bien des contreparties. Si la longévité des bénévoles est telle à l'UAI, c'est qu'ils les trouvent. « Il faut savoir réunir les gens, être en symbiose, pour ne pas que cet engagement soit un travail, mais une mission que l'on accomplit avec plaisir et dans le partage. L'ambiance qui règne ici, c'est la clé », sourit Dominique Leiner.
« Quand on prend les choses à cœur, que l'on veut bien les faire, cela prend du temps. Parfois, j'ai fait des pauses », avoue-t-il dans la continuité. Mais des pauses où le lien n'était jamais réellement rompu avec l'UAI, ce dernier continuant de venir donner un coup de main lors de gros temps forts comme la Bodega ou les Médiévales.
Mais quand on aime, on ne compte pas. Et comme tout bon bénévole, Dominique Leiner le sait, ce sont ces événements qui font fonctionner le club. « On veut participer et soutenir ces animations. En plus de 30 ans, le club a changé, il s'est professionnalisé dans la façon de faire les choses. Aujourd'hui, il est plus grand qu'il ne l'a jamais été », lâche-t-il.
Et pourtant, l'UAI garde sa fibre bénévole, son ambiance. Une grande famille, comme le dit l'expression consacrée. Pour Dominique, le sens est double, puisque sa femme Mylène est aussi une bénévole incontournable, comme son neveu Sébastien. « Sans parler de seconde famille, je dirais que j'ai tissé des liens d'amitié solide et profond ici », termine-t-il.