Daniel Rebauger, l'UAI dans la peau
Il est né à côté du stade Eric Chauveau, a vécu ses premiers moments de sportif avec le maillot d'Issigeac, est revenu y vivre sa carrière de joueur, et reste aujourd'hui l'un des bénévoles les plus actifs et précieux dans le quotidien du club. Daniel Rebauger est un incontournable de l'UA Issigeac. Il est aussi et surtout un amoureux du rugby de village, celui qu'il a connu et dont il défend les valeurs.
Un sport qu'il a pratiqué à l'école de rugby d'Issigeac, ou encore de 16 à 19 ans à Prigonrieux, après un déménagement familial. Un sport qu'il a pratiqué ensuite pendant sa période militaire en Nouvelle-Calédonie. Un sport enfin qu'il a retrouvé avec plaisir à son retour, sous le maillot d'Issigeac évidemment à partir de 1983. Ce sport lui aura même permis de participer au film La Soule (1989), avec 22 jours de tournage à Issigeac.
Depuis 1983, il est un fidèle du club. Il a joué trois quarts aile, centre, troisième ligne, pour terminer sa carrière pilier, à 54 ans. Presque dix ans plus tard, il reste présent. Le bénévolat, un univers dont il avait entrouvert les portes à l'époque où il jouait déjà, et qu'il vit de l'intérieur désormais, lui permet de continuer à promouvoir ses couleurs, à participer à l'évolution de l'UA Issigeac.
Le rugby, le bénévolat, les copains
Le quotidien de ce bénévole dévoué est rythmé. S'il exerce encore à temps partiel son activité professionnelle, c'est surtout la vie du club qui occupe son emploi du temps. Daniel Rebauger est polyvalent : « la semaine, je fais des réparations, des petits travaux, je m'occupe de la gestion du matériel, je prépare ce qu'il faut pour les repas à venir... Quand je fais mes terrines avec mes amis chasseurs, j'en garde pour le club », sourit-il.
Quant au dimanche, Daniel Rebauger retrouverait presque l'organisation militaire qu'il a connu. « On commence à 8h du matin, pour vérifier que l'on a tout le matériel qu'il faut, que tout est en place. Après, il y a le repas. Ensuite, vers 13h30, je vais voir le délégué, pour préparer le match. Puis à la fin, on raccompagne les arbitres, il y a la réception d'après-match, le rangement ,et tout ça finit vers minuit », liste Daniel Rebauger.
Mais quand on aime, on ne compte pas, et dans la passion que voue le bénévole à son club, il n'y a pas de calcul. « Mon père a joué ici, mon frère aussi, j'ai vécu dans la ferme familiale juste à côté du terrain et porté ce maillot, ne pas avoir de rugby à Issigeac ne serait pas normal. Cela fait partie de ma vie », commence-t-il. Alors, il faut mettre la main à la pâte pour participer à la continuité de cette belle aventure.
« Les anciens nous soutenaient quand j'étais jeune, ils nous ont donné plus qu'ils ont eu. À mon tour d'aider et de faire en sorte que les joueurs actuels aient un peu plus et un peu mieux encore. Tout en gardant notre identité. On veut faire en sorte que l'on se sente bien dès que l'on arrive, que l'on se sente en famille », résume Daniel Rebauger.